Peu après les encouragements du CNDH à briser le silence autour du chantage sexuel dans les universités, Transparency Maroc condamne avec force les actes “odieux qui portent atteinte à la dignité et conduisent à de graves préjudices sur la sécurité mentale et physique des étudiantes”.
Dans son communiqué, l’association a expliqué que ces extorsions sexuelles sont des détournements de pouvoir à des fins privées. “Elle constitue, de ce fait, l’une des formes de corruption les plus insupportables”, souligne Transparency Maroc.
L’association “salue l’engagement rapide des poursuites judiciaires et les décisions administratives prises par le département de l’Enseignement supérieur, certaines universités et grandes écoles pour contrer et prévenir ces agissements”.
Transparency Maroc recommande ainsi l’introduction, dans le projet du Code pénal, de “l’extorsion sexuelle comme forme de corruption et d’abus de pouvoir”.
Afin de compléter sa démarche, l’ONG a appelé les pouvoirs publics à “prendre des dispositions préventives dans tous les administrations et établissements des secteurs public et privé pour faire face à ce phénomène et mettre en place des mécanismes sécurisés pour l’écoute, le recueil des plaintes et l’engagement de l’action publique contre les suspects”.
En parallèle, l’association reconnue d’utilité publique a diffusé un guide de lutte contre la corruption sexuelle, proposant des outils d’information, de sensibilisation ainsi que des mécanismes d’alerte et d’aide. “Les victimes craignent d’être stigmatisées et considérées comme responsables parce que ‘provocantes’ par leur habillement ou leur attitude, ou considérées comme ‘complices’ de la corruption sexuelle et du fait également qu’elles ne comprennent pas leurs droits et ne savent pas à qui s’adresser pour se plaindre ou comment utiliser les procédures disciplinaires.”
Une culture et des appréhensions à briser afin de faciliter les dénonciations et libérer les victimes de harcèlement et d’agressions dans les écoles et les universités.