Le Conseil de sécurité des Nations unies compte cinq nouveaux membres. Depuis le 1er janvier, l’Albanie, le Brésil, les Émirats arabes unis, le Gabon et le Ghana siègent au sein de l’instance et auront donc leur mot à dire sur le dossier du Sahara.
Des nominations qui pourraient satisfaire les diplomates marocains au vu de la proximité affichée entre le Royaume et deux des nouveaux membres. En effet, Rabat entretient une relation historique et privilégiée avec Abu Dhabi qui reconnaît la marocanité du Sahara et dont certains citoyens — et même membres de la famille royale — ont participé à la Marche verte.
Idem du côté du Gabon, allié historique du Royaume en Afrique centrale. Les deux pays ont d’ailleurs ouvert des représentations consulaires dans le sud du pays en janvier et novembre 2020 respectivement. Il est à noter également que le Brésil fait partie des rares États d’Amérique latine à n’avoir jamais entretenu de relations officielles avec le Polisario.
Concernant le Ghana, le pays est historiquement proche du Polisario, qui dispose d’une représentation diplomatique à Accra. Néanmoins, le Ghana s’est rapproché du Maroc depuis quelques années, un rapprochement symbolisé par la visite effectuée par le roi Mohammed VI à Accra, au lendemain du retour du Maroc dans l’Union africaine, en 2017.
L’Albanie, elle, accueillait jusqu’en 2004 une représentation de la RASD. Toutefois, le pays ne s’est que très peu exprimé sur la question, sans doute en raison de la position marocaine sur le Kosovo (dont l’indépendance a été soutenue par l’Albanie, mais jusque-là non reconnue par le Maroc).