Ces études porteront sur les 3600 kilomètres d’itinéraire du câble sous-marin que la compagnie londonienne espère installer entre les deux pays. La société a mobilisé 13 millions de livres sterling hors taxes (162 millions de dirhams) pour cette mission de six mois.
D’après nos informations, ces études permettront de réaliser des levés hydrographiques et géophysiques du littoral et du large sur toute la route que compte emprunter Xlinks pour son câble sous-marin. Des magnétomètres seront utilisés pour détecter de potentielles munitions non explosées (en anglais UXO).
« L’étude géotechnique vise à fournir des informations sur les caractéristiques du sol sous-marin à travers le carottage des fonds marins, des tests de pénétration au cône (CPT) ainsi que des forages plus profonds (à 25 mètres) au niveau des points d’arrivée à terre, des mesures de la température et de la conductivité des fonds marins, des essais laboratoires géotechniques (y compris la datation au carbone et rayons X) ainsi que des tests des propriétés thermiques d’échantillon du sol », lit-on sur l’appel d’offres lancé par Xlinks.
Xlinks prévoit de mettre en place des installations à énergie solaire et éolienne dans la région de Guelmim-Oued Noun. Ce parc solaire et éolien de 1500 km2 devrait fournir à terme 3,6 GW d’électricité. Il sera couplé à l’installation d’une batterie de 5 GW pour stocker l’énergie afin d’injecter 10,5 GW d’électricité dans le réseau du Royaume-Uni.
Pour acheminer l’électricité, Xlinks envisage la construction d’un système de quatre câbles sous-marins HVDC (high voltage direct current, en français courant continu haute tension) de 3800 km chacun, soit la plus longue ligne électrique sous-marine au monde.
Prévues en eaux profondes, ces lignes devront traverser l’Espagne, le Portugal et la France. Le premier câble devrait être posé en 2025 pour une mise en ligne en 2027. Les trois autres câbles suivraient deux ans plus tard, en 2029.
L’Etat marocain s’est déjà engagé à mettre à disposition de Xlinks une surface foncière de 150.000 hectares – plus de 210.000 terrains de football – pour accueillir la ferme solaire photovoltaïque, les éoliennes mais aussi l’immense batterie de 5 GW destinée au stockage de l’énergie produite sur le site.
Des chiffres vertigineux qui expliquent l’investissement que Xlinks compte réaliser : 200 milliards de dollars. Reste alors à délivrer les derniers permis afin de commencer effectivement les travaux de construction et d’installations de ces parcs solaire et éolien.