Culture : comment décapiter un cadavre

Par Réda Allali

Sans plus de présentation, il faut analyser le communiqué formidable produit par notre gouvernement vendredi, en soirée, comme il se doit. Il s’agit d’un tout petit texte, mais il a plongé le Boualem dans un état de nerfs tel qu’il l’a privé de sommeil de longues heures. Une nouvelle vexation qui s’ajoute à une liste si longue qu’il est impossible de la lister ici même sans transformer cette chronique en encyclopédie. Le communiqué, donc, annonce sans trembler “l’interdiction de tous les festivals et toutes les manifestations culturelles et artistiques. Commençons par la forme: quelques mots laconiques, qui ne sont adoucis par aucune espèce de formule du type “nous sommes au regret blablabla”. Il n’y a même pas un petit adverbe du type “malheureusement”, qui pourrait aider à avaler la pilule. Rien du tout. Ajoutons que le texte n’est accompagné d’aucune intervention verbale pour expliquer cette affaire, nous ne méritons pas ce genre d’effort. Nous fermons tous les festivals et toutes les manifestations culturelles et artistiques jusqu’à nouvel ordre, et merci. Zakaria Boualem, en lisant ce communiqué, a eu un instant l’impression…

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