La compagnie aérienne low-cost Ryanair a annoncé, ce mercredi 1er décembre, l’annulation de “tous ses vols vers le Maroc” jusqu’au 1er février 2022. Le transporteur n’a pas manqué de dénoncer “un manque de communication” des autorités marocaines pour justifier sa décision.
Dimanche 28 novembre, le royaume annonçait la suspension de tous ses vols réguliers dès le lendemain, à destination et en provenance du Maroc et pour une durée de deux semaines reconductibles. Une décision motivée par l’apparition du nouveau variant Omicron et dans le but de “préserver les acquis réalisés par le Maroc dans la lutte contre la pandémie”.
“Perturbation inutile”
La décision a pris de court plusieurs dizaines de milliers de passagers, ainsi que les compagnies aériennes peu friandes de climat d’incertitude. Dans son communiqué, Ryanair déclare “regretter” une décision qui a eu un impact sur 160.000 de ses clients à ce jour. Et d’ajouter qu’en raison de “l’incertitude actuelle”, la compagnie d’origine irlandaise se voit contrainte d’annuler tous ses vols jusqu’à début février, laissant 230.000 passagers supplémentaires confrontés à des perturbations dans leurs projets de voyage.
Le PDG de Ryanair ne voit pas de “raisons justifiées d’empêcher les personnes vaccinées ou ayant des tests PCR négatifs de prendre un vol”
Ryanair emboîte ainsi le pas à ses concurrents Easyjet et Transavia qui, fin novembre, avaient annoncé suspendre leurs vols réguliers entre le Maroc et la France jusqu’à janvier 2022. Contacté par TelQuel, le service presse de Ryanair n’a pas souhaité donner davantage de détails.
Toutefois, le directeur commercial du transporteur, Jason McGuinness, avance un “manque de clarté de la part des autorités marocaines sur ce à quoi il faut s’attendre au-delà de leur décision initiale d’interdiction de voyager du 13 décembre”. Cité dans le communiqué de Ryanair, il annonce regretter des “perturbations inutiles” et une décision “entièrement indépendante de (leur) volonté”.
En début de semaine à Lisbonne, le patron du transporteur low-cost, Michael O’Leary, s’était dit “inquiet” des décisions prises par de nombreux pays de fermer leurs frontières aériennes suite à l’apparition du nouveau variant Omicron. “Le premier réflexe des politiciens a été de prendre des décisions pour interdire les vols”, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il ne voyait pas de “raisons justifiées d’empêcher les personnes vaccinées ou ayant des tests PCR négatifs de prendre un vol”.