Le PJD ne participera pas aux dernières élections de 2021. Cette réaction fait suite à la publication d’un arrêté du ministère de l’Intérieur, fixant le 2 décembre comme date des scrutins partiels et complémentaires afin de pourvoir des sièges vacants dans certaines communes.
Lundi 15 novembre, dans son premier “discours d’orientation”, le revenant aux commandes du PJD le laissait déjà entendre : “Nous ne pouvons pas participer s’il arrive quelque chose qui ne nous semble pas juste. C’est notre droit.”
Ce mercredi 17 novembre, Abdelilah Benkirane a estimé dans un communiqué que la convocation pour ces élections du 2 décembre n’avait “aucune base légale”. C’est que le cas de vacance prévue dans la loi organique relative à l’élection des membres des conseils locaux “n’inclut pas la situation de vacance résultant de la méthode de la distribution des sièges survenue le 8 septembre”, selon le chef du PJD.
L’origine de la vacance annoncée dans les communes “n’est due à aucune des raisons naturelles prévues dans la loi”. Elle résulte plutôt “du soir des élections du 8 septembre, dès l’entame de la procédure de dépouillement et de répartition des sièges”, soutient l’ancien chef du gouvernement.
Le quotient électoral au centre du désaccord
Abdelilah Benkirane a appelé à une révision des lois électorales. Une “nécessité” d’après lui. Début 2021, la discussion et le vote de ces mêmes lois avaient creusé le fossé entre le PJD et l’ensemble des partis politiques représentés au Parlement.
À l’instar de son prédécesseur Saâd-Eddine El Othmani, Abdelilah Benkirane désapprouve à son tour la suppression du seuil et la répartition des sièges via un quotient électoral calculé sur la base du nombre d’inscrits sur les listes électorales.
Le PJD défend en effet un calcul sur la base du nombre de votes valides uniquement. “Ceci a conduit inévitablement à un surplus de sièges qui reste non distribué dans certains cas, comme ce qui s’est passé dans ces communes”, note Benkirane pour justifier son rejet des récents amendements apportés aux lois électorales.