Au siège central du PJD à Rabat, Driss El Azami El Idrissi nous déclare que “les élections se sont passées dans des conditions relativement normales, mais le problème c’est que la pluie d’argent distribué s’est poursuivie en ce jour du vote”. Selon lui, le PJD a réussi “dans la mesure où il a mené une campagne propre en présentant des militants du parti, sans avoir recours au mercato politique”.
“Les astrologues de la politique vont bientôt se taire”
L’ancien ministre et président de groupe parlementaire ne souhaite réagir sur aucune rumeur donnant son parti vainqueur du scrutin législatif : “On prévoit des résultats positifs car nous l’avons senti au fur et à mesure que la campagne électorale avançait”, estime-t-il, tout en y ajoutant que “les astrologues de la politique vont bientôt se taire”.
L’homme politique réagit également au sujet de l’agression dont il a été victime à Fès en pleine campagne électorale. “C’est un grand mot, car je n’ai pas été pris à partie par des citoyens, mais plutôt par des voyous aux antécédents judiciaires avérés, et à l’instigation d’un concurrent déloyal.” Driss El Azami El Idrissi souligne que ses chances de réélection sont toujours intactes. “C’est ce qui justifie l’injection de grandes sommes dans ma circonscription de Fès-Sud”, abonde-t-il en ce sens.
Au sujet des premières nouvelles issues des bureaux de vote, l’élu en compétition explique que “le travail de nos commissions de veille consistait en premier lieu à scruter les bureaux de vote où opéraient des poches de distribution d’argent”.
Des plaintes ont été adressées aux autorités et à la justice, d’après le dirigeant qui souhaite que le PJD rejoigne les rangs de l’opposition s’il n’arrive pas à s’emparer de la première place aux élections.