C’est important de s’enraciner sans se déraciner. Sinon, le vent nous emporte ailleurs”, lance Monsef Derraji, Marrakchi d’origine et Québécois d’adoption, en nous recevant dans son bureau de député de Nelligan, dans le nord-ouest de l’île de Montréal.
Après une maîtrise en sciences obtenue à l’université Cadi Ayyad de la Ville ocre, le jeune homme a émigré au Canada en 2005 afin de se spécialiser dans le secteur pharmaceutique. Hyperactif, cofondateur du Congrès maghrébin au Québec et ex-PDG du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, il est aujourd’hui parlementaire – porte-parole de l’opposition officielle en matière de PME, d’innovation, de travail et d’emploi – , tout en poursuivant en parallèle ses études par un PhD – l’équivalent d’un doctorat – portant sur la prise en charge des maladies chroniques.
Diaspora : Pouvez-vous vous présenter en quelques phrases ?
Monsef Derraji : En général, il y a deux volets à la présentation : personnel et professionnel. Au niveau personnel, je suis papa de deux merveilleux enfants, Naël et Inès. Avec ma femme, comptable professionnelle agréée qui est aussi de Marrakech, on voulait des prénoms faciles à prononcer.