Le Maroc revoit à la hausse son ambition d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre

Le Maroc a un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d'ici 2030, au lieu de 42%.

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Le littoral de Safi a été victime de la pollution industrielle. Crédit : Tarek Bouraque
Le littoral de Safi, victime de la pollution industrielle. Crédit: Tarek Bouraque

Le Maroc a soumis, le 22 juin dernier, sa nouvelle Contribution déterminée au niveau national (CDN) au secrétariat exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), avec un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) qui est de 45,5% d’ici 2030, dont 18,3% est inconditionnel et réalisé sans appui de la coopération internationale, a indiqué lundi le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement (département de l’Environnement).

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Conformément au message royal adressé aux participants des travaux du sommet sur l’action pour le climat, qui s’est tenu au siège des Nations Unies en 2019 à New York et a affirmé l’engagement du Maroc à rehausser l’ambition de sa CDN, tenant compte des dispositions de l’accord de Paris sur le climat, la CDN du Maroc a été actualisée et présentée à la Commission nationale sur les changements climatiques et la diversité biologique, avant sa soumission officielle au Secrétariat de la CCNUCC.

Le royaume s’était engagé, juste avant l’organisation de la COP22 à Marrakech en 2016, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, d’ici 2030, de 42% dont l’objectif inconditionnel était de 17%, rappelle le ministère dans un communiqué.

38,8 milliards de dollars

La CDN actualisée s’articule autour d’un portefeuille de 61 projets d’atténuation dont 27 sont conditionnés par un soutien international.

La CDN actualisée s’articule autour d’un portefeuille de 61 projets d’atténuation dont 27 sont conditionnés par un soutien international, précise la même source, notant que ces projets couvrent sept secteurs à savoir : l’énergie (production d’électricité), l’industrie, (y compris les phosphates et la production du ciment comme deux nouveaux sous-secteurs), l’habitat et la construction, le transport, les déchets, l’agriculture, la gestion des terres et la foresterie.

Le coût total de ce portefeuille de projets est estimé à 38,8 milliards de dollars, dont 21,5 milliards de dollars pour les projets conditionnels.

La CDN actualisée comprend également des objectifs stratégiques d’adaptation pour les secteurs de l’eau, l’agriculture, la pêche et la pisciculture, la foresterie, l’aménagement du territoire, la gestion urbaine et la santé, ainsi que les écosystèmes fragiles (littoral, montagneux et oasiens), dont le coût total des mesures d’adaptation a été estimé à environ 40 milliards de dollars, relève le ministère.

(avec MAP)