Si ce que dit le ministre marocain des Affaires étrangères, c’est qu’il a eu recours à l’immigration, c’est-à-dire à l’assaut des frontières espagnoles par plus de 10.000 Marocains en 48 heures, en raison de désaccords en politique étrangère, je trouve cela inacceptable et je rejette donc cette déclaration”, a souligné Pedro Sánchez ce lundi 31 mai lors d’une conférence de presse à Madrid, en réponse à la déclaration faite plus tôt par le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, rapporte le quotidien espagnol El País.
“Il n’est pas admissible qu’un gouvernement dise qu’il attaque les frontières, dans ce cas celles de l’Espagne, et que les frontières soient ouvertes pour que 10.000 migrants entrent en moins de 48 heures dans une ville espagnole comme Ceuta, en raison de désaccords, différences et divergences de politique étrangère”, a poursuivi le président.
Pour Pedro Sánchez, cette attitude est “absolument inadmissible” et le Maroc “ne doit pas oublier qu’il n’a ni meilleur ni plus grand allié dans l’UE que l’Espagne”, qui est un “interlocuteur essentiel et privilégié” avec l’Europe.
Le Maroc a publié lundi un communiqué dans lequel il a indiqué que la crise entre les deux pays n’est pas due au fait que le chef du Front Polisario ait été admis dans un hôpital espagnol, mais à la position espagnole sur le Sahara.