La trentaine d’hectares que constitue l’emblématique parc de la Ligue arabe à Casablanca a enfin ouvert ses portes au public, ce mardi 11 mai, après des années de réhabilitation, de quiproquos, mais aussi de frustration des riverains. “Du public a déjà commencé à s’y promener depuis hier”, nous confirme une source auprès de la région de Casablanca.
Ouvrir avant l’Aïd
Une commission, composée des autorités locales ainsi que de responsables de la Lydec, s’est réunie hier pour effectuer une visite technique du parc, notamment des derniers réglages en eau et électricité.
“Depuis une semaine, nous effectuons les derniers ajustements et contrôles pour vérifier que tout est en ordre”
Voilà plusieurs semaines que les autorités locales prévoient d’ouvrir les grilles du parc à la population avant la mi-mai, synonyme de fin du mois de ramadan. Un moment qui coïncide également avec une baisse des cas de contamination au Covid-19 et l’arrivée des beaux jours.
“En concertation avec Monsieur le wali, la commune et les différents partenaires, nous avions tablé, il y a plusieurs semaines, pour une ouverture des portes du parc juste avant l’Aid, poursuit notre interlocuteur. Depuis une semaine, nous effectuons les derniers ajustements et contrôles pour vérifier que tout est en ordre.”
D’après lui, le coût total de la rénovation s’élèverait à 100 millions de dirhams. Une enveloppe partagée entre la commune de Casablanca à hauteur de 45 millions de dirhams, le ministère de l’Intérieur au travers de la Direction générale des collectivités locales (35 millions) et enfin la région Casa-Settat (20 millions).
Poumon vert de nouveau ouvert
C’est donc un “poumon vert” qui va enfin recommencer à respirer au rythme des allées et venues des riverains, ce qui reste bienvenu dans une capitale économique où chaque habitant ne dispose que de 0,5 m² d’espace vert là où les différentes normes internationales préconisent, a minima, 10 à 12 m².
Le parc a été construit pendant le Protectorat en 1919, dans le cadre du plan Prost. Devenu vétuste et insalubre, il a fait l’objet de multiples tentatives — parfois avortées — de rénovation, dont la plus récente remonte donc à janvier 2016 dans le cadre du Plan de développement du Grand Casablanca.