(Découvrez gratuitement notre supplément en version digitale en cliquant ici)
« Il n’y a pas besoin de brûler des livres pour détruire une culture. Juste de faire en sorte que les gens arrêtent de les lire”. Dans Fahrenheit 451 d’où est tirée cette citation, Ray Bradbury décrit un monde sans livres. La lecture y est un délit. Les livres y sont systématiquement incendiés. Le seul loisir laissé aux masses est la consommation télévisuelle et le culte de la pensée unique.
Écrit en 1953, ce roman dystopique est d’une dérangeante actualité. Malmené par les autres loisirs, peu promu et mal mis en avant dans le circuit de distribution, voici que le livre marocain figure désormais parmi les victimes de la Covid-19.
Pour ne pas le laisser dépérir, les acteurs de la chaîne du livre (éditeurs, lecteurs, auteurs, libraires et distributeurs), soutenus par le ministère de la Culture lancent l’opération “La lecture, acte de résistance”. TelQuel s’associe à leur action.
Ainsi, jusqu’au 20 décembre, libraires et éditeurs proposent aux lecteurs dans tout le Maroc une sélection de près de 176 livres marocains en arabe, français et anglais parmi les parutions récentes ou qui interpellent sur la période actuelle. Objectif : sauver le livre marocain – encore moins lu que ses homologues étrangers-, en invitant les lecteurs à se les procurer à des prix remisés.
Pour soutenir cette initiative, TelQuel a publié un supplément spécial dédié (disponible en version numérique gratuitement en cliquant ici). Vous y trouverez un riche catalogue de livres classés par éditeur, ainsi que les adresses des librairies pour les acheter. Ce spécial donne aussi la parole aux professionnels qui dressent l’état des lieux d’un secteur malmené par la crise.
La sélection proposée témoigne de la vivacité du livre marocain, malgré un contexte difficile. L’offre est riche, variée et peut satisfaire tous les types de lecteurs. Vous y trouverez des romans, des essais, des livres jeunesse, des Beaux-livres, etc. Nous espérons contribuer à sauver le livre des fourches caudines du désintérêt… aussi redoutable que la brigade 451