Les six zones économiques spéciales (ZES) de la ville du Détroit, à savoir Tanger Free Zone, Renault Melloussa Park, Tanger Automotive City, la Zone franche commerciale de Fnideq, Tétouan Park et Tétouanshore, ont généré des investissements significatifs, ainsi que de nombreux emplois. De quoi satisfaire les besoins de leurs clients industriels, souligne cette étude du Policy Center for the New South intitulée “Zones économiques spéciales : un modèle pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord”, relayée par la MAP le 23 juillet.
Cependant, “l’efficacité des zones de Tanger Med en matière de renforcement des capacités de l’économie locale et nationale est moins évidente”, les efforts menés étant axés sur le renforcement des compétences et l’intégration d’employés qualifiés dans l’écosystème de fabrication automobile de ces zones.
Focus sur la formation et l’évaluation
“L’impact reste limité concernant le développement d’un secteur d’ingénierie plus diversifié”, estime cette étude réalisée en collaboration avec le programme régional Sud-Méditerranée de la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS Poldimed) et l’institut EastWest.
Compte tenu de la faiblesse du secteur des PME nationales au Maroc, l’importance accordée au renforcement des compétences des ressources humaines est pertinente, relève l’étude. Toutefois, elle appelle le gouvernement et les autorités locales à se focaliser davantage sur la formation et les liaisons en dehors des ZES : “Il serait également utile d’étudier et de traiter les aspects fiscal, douanier ou autres et qui semblent entraver les échanges de biens et de services à travers les ZES.”
Étant donné la difficulté d’obtenir des chiffres sur ces zones, surtout ceux relatifs à leur impact et contribution à l’économie nationale, l’étude préconise qu’une institution — type think tank local, agence de promotion des investissements ou université — commence à évaluer les performances de la zone et réaliser des recommandations de politiques à suivre.
La région MENA, un potentiel économique énorme ?
Cette étude du Policy Center souligne également que la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord regorge d’énormes potentialités économiques avec des ressources naturelles et des capacités de production industrielle remarquables.
Bien que des progrès considérables aient déjà été accomplis, une intégration régionale plus profonde et une coopération plus forte pourront donner l’impulsion nécessaire pour faciliter le développement et améliorer les structures économiques nationales et régionales.
D’après l’étude, les pays de la région MENA ont des besoins clairs en termes de mise à niveau sectorielle, de diversification, d’intégration économique régionale, de développement économique local, d’inclusion économique et de création d’emplois, estimant que les zones économiques spéciales présentent un grand potentiel inexploité, à même de répondre à tous ces besoins.