Comme s’ils sentaient le ramadan se rapprocher, ils vivent la nuit depuis déjà un mois. Leur fureur de vivre, ils la déversent en tirant sur une cigarette ou sur un joint qui passe de main en main et de lèvres en lèvres malgré les risques encourus. Dans le labyrinthe qu’est le quartier Maârif à Casablanca, ils sont légion lorsque l’horloge approche de minuit. Comme eux, des jeunes à Tanger, Rabat, Fès ou Meknès vivent la même vie. Leur frustration, on la sent à la manière d’écraser leur mégot sur le…