Parmi les initiatives citoyennes lancées pour répondre aux problématiques liées à la pandémie de coronavirus, une start-up franco-marocaine a créé un outil en darija pour donner rapidement des informations sur la maladie. La petite entreprise Dakibot, basée à Paris et Casablanca, vient de lancer ce “chatbot” (agent conversationnel virtuel), capable de répondre automatiquement en darija aux questions posées par les internautes au sujet du coronavirus, à partir de sources du ministère de la Santé et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
L’IA au service de l’humain
Baptisé Coronabot, cet outil vise à “informer les Marocains sur l’évolution de cette pandémie dans le royaume”, mais également à “les aider à mieux comprendre ce virus, comment s’en protéger et comment le combattre”, indiquent les porteurs du projet dans un communiqué. La discussion avec le bot se fait via WhatsApp, à travers le numéro +1 415 523 8886 (auquel il faut d’abord envoyer le message “join partly-quickly” pour activer la conversation) ou l’application Messenger de Facebook.
“Nous avons lancé cet outil il y a une dizaine de jours, dans un simple élan de solidarité, sans aucun but lucratif”
“Ce travail est 100 % volontaire et n’a aucune retombée business”, précise Dakibot, soulignant qu’il s’agit simplement de mettre la technologie de l’intelligence artificielle “au service du social et de l’humain”. “Combinant la puissance du machine learning et la robustesse des algorithmes ‘Natural Language Processing’, Coronabot s’appuie sur une plateforme NLP puissante qui lui permet d’affiner en continu son apprentissage”, détaillent les créateurs de la start-up.
Le chatbot répond notamment aux questions posées sur le nombre de patients testés positifs au Covid-19 au Maroc, les symptômes de la maladie, les statistiques, les déclarations officielles, les numéros verts, etc. Il livre également des conseils en matière d’hygiène, de prévention, ou répond à toute autre question en relation avec le confinement. Les données sont mises à jour quotidiennement.
“Nous voulions mettre à profit nos compétences en matière de nouvelles technologies. C’est une manière de sensibiliser les gens qui n’ont pas forcément accès aux bonnes sources d’information, et de les rapprocher d’une information fiable”, explique à TelQuel Nabil Sargeane, DG de la start-up qui s’est lancée il y a un peu plus d’un an dans des projets similaires.
“Nous avons lancé cet outil il y a une dizaine de jours, dans un simple élan de solidarité, sans aucun but lucratif”, précise l’entrepreneur. Le bot pourrait être enrichi dans les semaines à venir pour être par exemple capable de répondre à des questions que se posent d’éventuels malades du coronavirus sur leurs symptômes.