A Sebta, l'errance des enfants du Maroc

En un an, le nombre d’enfants marocains candidats à l’exil a explosé. Selon l’agence espagnole Europa Press, ils étaient environ 800 mineurs en 2017 à Sebta contre plus de 3300 en 2018, soit 446% d’augmentation.

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Ayman et Rachid, 17 ans tous les deux, tentent inlassablement de franchir les barrières qui mènent aux ferries à destination de l’Espagne. Ces barbelés équipés de lames de rasoir (concertinas) ont déchiré petit à petit la doudoune d’Ayman à force de tentatives. Photo prise en 2019. Crédit: Louis Witter/TelQuel

Ils ont entre quatorze et dix-huit ans, des gueules d’ange et le rire facile malgré la grande précarité de leur quotidien. De Martil, Tétouan ou Tanger, des dizaines d’enfants du Maroc tentent depuis des mois de franchir les hautes barrières qui cernent le port de Sebta. Leur but : grimper sur les ferries à destination du continent européen en déjouant la vigilance de la Guardia Civil. Le 14 février dernier, un jeune originaire de Martil est mort, dans le port, en tentant de se cacher sous un camion en partance pour l’Europe. Ce drame a marqué les autres enfants et même les adultes qui rêvent également de passage. Pour les autorités de Sebta, la question de ces mineurs est devenue une véritable épine dans le pied. Le président Juan Vivas (Parti populaire) a même engagé un bras de fer avec les responsables politiques du pays…

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