Au lendemain d’une nuit de fortes pluies qui ont inondé les tentes du camp du collège Leon, situé dans un établissement abandonné de l’île de Grande Canarie reconverti en centre d’accueil en novembre 2020, 400 migrants marocains se sont rassemblés, le 6 février vers 9h30, pour demander la fin du blocus sur cette “île-prison” et davantage de protection des autorités. Las d’une situation qui s’enlise, ils ont entamé une grève de la faim. Sur ce bout de terre situé au large de la côte nord-ouest de l’Afrique, l’arrivée en 2020 de quelque 23 000 migrants, dont au moins un tiers de Marocains, suscite une montée de tensions aux relents xénophobes.
Escalade de xénophobie
Ces dernières semaines, les manifestations anti-immigrés ont abouti à des attaques contre les étrangers. Dans un communiqué de presse qu’ils ont traduit de l’arabe à l’espagnol, les migrants marocains dénoncent le “harcèlement sur la voie publique, les insultes, les passages à tabac…