L’ex-émissaire de l’ONU Horst Köhler, démissionnaire en mai pour raison de santé, “a pu rétablir une dynamique et un élan pour le processus politique, via des tables rondes ayant réuni le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie”, souligne Antonio Guterres dans ce document remis au Conseil de sécurité.
Après une longue interruption du dialogue, deux tables rondes ont réuni en Suisse, en décembre et mars, les parties sans cependant aboutir à une percée significative. “Il est essentiel que cet élan ne soit pas perdu”, ajoute le chef de l’ONU, toujours en quête d’un successeur à Horst Köhler quatre mois après son départ.
Pour plusieurs diplomates, trouver le bon profil n’est pas évident. “Il faut quelqu’un d’un bon niveau qui accepte de se mettre dans ce truc-là”, soupire l’un d’eux en allusion à un conflit qui semble sans fin.
Sur la période considérée, entre avril et septembre, “la situation sur le terrain […] est restée relativement calme en dépit de certaines incertitudes […] et le cessez-le-feu entre les parties a été respecté”, note le secrétaire général.
La Minurso a modifié son mode opérationnel, précise-t-il. Sa zone d’intervention a été divisée en trois secteurs dotés chacun d’un hélicoptère. Grâce à l’Union européenne, elle a accès à de l’imagerie géospatiale et à de l’analyse pour être “plus vite alertée en cas de violations ou de menaces à l’égard du cessez-le-feu”.
Un mécanisme pour des réunions militaires mensuelles à différents échelons a aussi été créé, mais sa mise en œuvre bute sur des divergences sur le lieu où doivent se tenir ces rencontres. “Un manque de confiance continue de dominer entre les parties”, regrette Antonio Guterres.
Le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à renouveler en octobre le mandat de la Minurso.