6 mai 1989, veille de l’Aïd Sghir. Abdellah Zaâzaâ apprend qu’il va être libéré sur grâce royale, alors que, quatorze ans plus tôt, il avait été condamné à perpétuité pour son engagement à Ilal Amam. “Une immense colère envahit mon corps. C’était injuste que des camarades restent derrière nous, et puis ce n’était surtout pas de cette façon que j’envisageais ma sortie de prison”. La première partie de ce livre est un récit autobiographique de son arrestation et de ses années de prison. Le témoignage d’Abdellah Zaâzaâ vient compléter ceux de ses camarades de lutte, dont Driss Bouissef Rekab, son éditeur, Abdelfatah Fakihani, Abraham Serfaty, etc. Clandestinité, tortures à Derb Moulay Chrif, organisation de la vie à la prison de Kénitra… sont décrites avec une précision encore douloureuse, mais parfois aussi avec le goût de l’anecdote. Abdellah Zaâzaâ détaille les plans d’évasion : lors d’un transfert à l’hôpital, par les toits, et finalement, en creusant…