Avec une année de retard, l’association de sauvegarde du patrimoine architectural du XXe siècle à Casablanca a élu un nouveau bureau. C’est Rabia El Ridaoui, guide référente, qui a été élue, fin juin, à la tête de Casamémoire. Elle succède à l’architecte Rachid Andaloussi, président de l’association entre 1998 et 2012, puis de 2013 à 2019.
L’architecte Lahbib Moumini a été élu secrétaire général alors que la militante Fatna Bouih, le journaliste Amine Boushaba, le guide Amine El Hamaoui et Rachid Andaloussi ont été désignés assesseurs, afin d’assurer la transition au sein de la structure.
“Le retard dans le renouvellement du bureau est dû à des conflits internes entre les architectes et les non-architectes. Depuis quelque temps, l’association est devenue une annexe du Conseil national de l’ordre des architectes alors qu’à la base c’est une organisation citoyenne ouverte à tous”, explique une bonne source. Elle ajoute : “Ce blocage est aussi dû à une grosse charge de travail et à une vision globale pas très claire sur la portée de l’association. C’est donc en somme une accumulation de petits problèmes ”.
Cette élection acte, en principe, un renouvellement dans le rang mais aussi dans la vision de Casamémoire. “Il fallait remettre la sauvegarde et la sensibilisation au patrimoine au centre de la vocation de l’association et le fait d’élire une guide référente – et non pas systématiquement un architecte – comme présidente va dans ce sens”, nous confie notre source.
L’association compte dorénavant “s’ouvrir davantage” sur son environnement, mener des actions de sensibilisation “car après tout, la sauvegarde du patrimoine n’est pas le propre des professionnels de l’architecture, mais de chaque citoyen”, résume-t-elle.
Le nouveau bureau s’est déjà réuni deux fois afin de développer la nouvelle stratégie de Casamémoire.