“Souveraineté populaire”, “assemblée constituante”… Ces formules sont brandies par les manifestants à Alger ou Khartoum comme elles le furent par ceux de Tunis ou du Caire il y a quelques années. Qu’est-ce que la souveraineté, le peuple, l’assemblée représentative? Proposées comme sujets de dissertation en philosophie ou en droit, ces formules seraient d’une redoutable complexité, et l’exercice en découragerait plus d’un. Que dire alors de ces mêmes formules lorsqu’elles se retrouvent scandées par des foules passionnées? Je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement: à Constantinople, sous les empereurs byzantins,…