La province de Safi s’explique sur l’image du vendeur enchainé, embarqué par un caïd

Dans un communiqué diffusé dans la soirée du 30 juillet, la province de Safi assure que le vendeur ambulant pris en photo, avec une chaine autour du cou et escorté par un agent d'autorité, s’était enchainé tout seul.

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Safigood.com

Les images ont suscité l’indignation sur les réseaux sociaux. Dans une vidéo publiée par le site d’actualité Safigood.com, on voit un homme sortir d’une pharmacie de Safi, les mains menottés, une chaine autour de son cou, et escorté par un agent d’autorité. Il se fait ensuite embarquer dans une fourgonnette des forces auxiliaires. « On demande au roi de nous trouver une solution. Ce caïd nous persécute depuis quatre mois alors que nous demandons juste une place (pour vendre) », déclare-t-il à la même source.

Quelques heures après la diffusion de ces images, les autorités locales ont apporté leur version des faits afin de « corriger les allégations et les inexactitudes qui accompagnaient » la publication de la vidéo par certains électroniques et « éclairer l’opinion publique à ce sujet ». Dans un communiqué diffusé dans la soirée du 30 juillet, la province de Safi affirme que « la personne figurant sur ces images est un vendeur ambulant qui, pour protester, s’est enchaîné tout seul avec une chaîne au niveau du cou dans le but d’empêcher le travail de la commission locale chargée d’organiser les vendeurs de rue et de libérer le domaine public le long du marché Al Baraka », à Safi.

« Empêcher son suicide »

Selon la province, les faits ont eu lieu le samedi 27 juillet. « Au cours des dernières semaines, l’intéressé avait également mobilisé et encouragé les vendeurs de rue à faire face au travail des autorités publiques et à exposer les marchandises dans la rue publique en face du marché en question, menaçant de se suicider s’il se trouvait empêché de vendre dans la rue ».

« Lorsque la commission a voulu faire son travail, l’intéressé a pris la fuite puisqu’il fait l’objet d’une poursuite judiciaire », poursuit la province dans son communiqué, précisant qu’« il s’était introduit dans une pharmacie du même quartier avant d’être arrêté par des membres de la commission afin d’éviter toute tentative de suicide ». La province assure, en outre, que le vendeur s’était vu attribuer un « espace pour vendre sa marchandise sur le marché Al Baraka » mais qu’« il a refusé d’y entrer » pour continuer à le faire dans la rue d’en face.

Aucune explication n’a toutefois été fournie par la province concernant le fait qu’il ait été trainé par l’agent d’autorité par la chaine qu’il s’était lui-même mis.