Le texte définit l’emploi de la langue amazighe dans l’administration, les collectivités territoriales et les services publics, son enseignement dans les écoles et son usage dans la vie culturelle. La langue amazighe avait été reconnue en 2011 comme langue officielle, après des décennies de lutte des militants de la cause amazighe.
Mais le royaume peine encore à accorder une place de choix à l’amazigh , langue maternelle d’une frange importante de sa population. L’adoption du projet de loi organique va permettre de “rendre opérationnel l’officialisation de l’amazighe (…), préserver cette langue et protéger ce patrimoine culturel”, a assuré le ministre de la Culture Mohamed Laaraj à l’issue du vote.
Ce n’est pas ce que le tissu associatif amazigh attendait: cette loi reste vague, elle ne détermine pas comment l’amazighe doit être enseignée ou utilisée dans les médias« , a souligné à l’AFP l’écrivain et militant amazigh Mohamed Assid. « Nous revendiquons un changement de conception pour une égalité entre les deux langues officielles. Or ce n’est pas le cas, la discrimination continue avec cette loi« , a-t-il regretté.
Selon un recensement datant de 2004, huit millions de personnes parlaient quotidiennement l’un des trois dialectes berbères du pays. L’une des conséquences les plus notables de cette officialisation a été l’apparition de l’alphabet tifinagh sur les bâtiments publics, en plus de l’arabe et du français.