Imperturbable, le PJD. Contrôlant les grandes agglomérations urbaines, maître de l’Exécutif depuis sept ans, rien ne semble déranger sa lancinante progression. Jouant parfaitement sa partition sur le plan institutionnel, il ratisse le terrain dans une entreprise d’islamisation de la société par le bas. Ce jeu à deux bandes est d’une efficacité redoutable. Profitant d’un socle d’électeurs imperméable aux séductions des partis concurrents, le PJD déploie son réseau de micro-solidarités à l’échelle du petit peuple, et élargit de jour en jour son réservoir de voix. A moins d’un Big Bang, il est peu probable que les Pjdistes loupent un troisième mandat en 2021. Le débat lancé ex nihilo sur une modification de l’article 47 de la Constitution apparaît comme une tentative à peine masquée de bouter ce parti hors de la primature, quel que soit le verdict des urnes. Autre piste venue de “nulle part”, celle d’un amendement de l’article 92 de la Constitution, qui définit les modalités des nominations aux fonctions supérieures. Là encore, le but de la manœuvre est de parer au noyautage graduel de l’administration par les islamistes,…