Des ruines fumantes du Printemps arabe, la Libye et la Syrie sont sans doute les plus impressionnantes. De deux puissances régionales, il ne reste que des vides géopolitiques. De deux sociétés éduquées, soignées et urbanisées, que des factions émiettées. De deux économies, certes rentières, mais fonctionnelles, que le troc et l’échange mafieux. Mais il serait hâtif de confondre les deux situations. En réalité, comparer la Libye et la Syrie d’un point de vue philosophique est un exercice utile. Il montre combien grand est l’écart qui sépare les deux approches, occidentale…