Le Maroc a passé commande de 25 nouveaux avions de chasse de type F-16, annonce le 25 mars un communiqué du ministère de la Défense américain, le Department of Defense (DoD). Avec l’équipement afférant (moteurs, systèmes électroniques, armement…) le contrat s’élève à 3,787 milliards de dollars.
Dans le même temps, le Maroc a passé commande pour la mise à niveau des 23 F-16 qui font actuellement partie de la flotte des FAR. Cout de cette mise à niveau : 985,2 millions de dollars. Il concerne toute la suite de guerre électronique embarquée à bord des appareils : radars, ordinateur de bord…
Selon des informations obtenues auprès d’une source non officielle proche des FAR, ce budget estimé à 45,87 milliards de dirhams pour l’achat de nouveaux F16 et la mise à jour des anciens est prévu dans le plan quinquennal des FAR qui arrive à son terme en 2022.
« Les F16 américains sont amenés à remplacer les Mirages français qui sont en fin de vie, » explique notre source, rappelant le crash le 21 janvier d’un de ces appareils à l’entrainement dans la région de Taounate. « Les négociations n’ont rien donné avec les Français pour l’achat de Rafales, ce sera donc les F16, » poursuit-elle.
Selon le DoD, « la vente contribuera à la politique extérieure et à la sécurité nationale des États-Unis en améliorant la sécurité d’un allié major hors OTAN, qui demeure une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Afrique du Nord ».
Selon la même source, « cet achat augmentera l’inter-opérabilité [du Maroc] avec les USA et d’autres alliés régionaux et augmentera la capacité du Maroc à participer aux opérations de la coalition, comme il l’a fait par le passé avec ses raids contre Daech en Syrie et en Irak ».
Ce communiqué constitue ainsi la première confirmation officielle de la participation armée du Maroc dans la lutte contre Daech au Moyen-Orient, qui était évoquée dans la presse marocaine et américaine depuis décembre 2014.
Le DoD a donc accordé la « certification nécessaire » à cette « vente potentielle » et en a informé le Congrès le 22 mars. La vente finale ne peut être autorisée que par une loi, même s’il appartiendra au Maroc et à l’industriel Lockheed Corporation de négocier les détails de leur contrat.