On connaît le phénomène, un peu partout dans les pays arabes: lors du ramadan par exemple, leur bourgeoisie quitte les lieux. Comme des oiseaux migrateurs attentifs à l’horloge climatique, ils prennent leur envol au moindre signe d’intensification de la religiosité. C’est pourtant parmi ces élites qu’on trouve les plus grands défenseurs des valeurs culturelles locales, au nom du patriotisme, le plus souvent. Cette ironie se reproduit à tous les échelons de la société. Les classes moyennes de la rive sud de la Méditerranée rêvent d’Occident, et militent pourtant, bec et…