Ce qu'il faut savoir sur les nouveaux radars

Radars nouvelle génération, paiement en ligne... Le ministère de l’Équipement met les bouchées doubles pour lutter contre les infractions routières. Des appels d'offres ont déjà été lancés pour l'acquisition du matériel nécessaire. 

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Le secrétaire d’État chargé des transports auprès du ministère de l’Equipement, Mohamed Najib Boulif, s’apprête à lancer un système de contrôle automatique des infractions routières. Afin de mettre en place ce nouveau dispositif, voué à être généralisé sur le territoire, un appel d’offres pour l’acquisition de radars intelligents vient d’être lancé. Ces appareils « nouvelle génération » devraient être en mesure de détecter différentes infractions commises par des conducteurs, et ce sur une distance de 20 km.

En plus de l’excès de vitesse, ces radars innovants pourront également contrôler les infractions relatives au non-respect du stop, du feu tricolore, du panneau interdit, de la ligne continue, et celles liées aux règles régissant le dépassement. « Ces radars intelligents s’ajouteront à ceux déjà existants, et seront placés au niveau des points noirs du trafic routier et des zones qui connaissent un grand nombre d’accidents, notamment à cause du non-respect du Code de la route », explique une source au sein du ministère.

Dans la même lignée, le département de Abdelkader Amara compte outiller les agents de police et de la gendarmerie royale de lecteurs électroniques destinés au paiement des infractions routières via carte bancaire. Un appel d’offres a déjà été lancé pour l’acquisition d’une gamme de lecteurs permettant de contrôler le permis de conduire et la carte grise, d’identifier le conducteur, d’enregistrer les infractions et de mettre à jour le solde des points.

Des chiffres toujours inquiétants

« Le recours à ces mesures de dissuasion sur les routes conforte les efforts déployés par le ministère pour réduire le nombre d’accidents de la circulation ainsi que le nombre de décès », ajoute notre source. C’est en effet dans ce sens que le ministère de l’Équipement a mis en place une stratégie nationale intégrée de sécurité routière visant à la réduction du nombre de décès sur les routes de 25% à l’horizon 2020, et de 50% d’ici fin 2025.

Selon les chiffres du ministère, le nombre d’accidents de la circulation enregistré en 2017 s’élève à près de 90.000. 3.499 d’entre eux ont été mortels et 9.175 ont causés des blessures graves. Avec un parc de près de 5,6 millions de véhicules, le Maroc enregistre autant de morts que la France (3.693 en 2017), qui dispose pourtant d’un parc sept fois plus important.