Près de cinq mois après les verdicts à l’encontre des détenus du Hirak du Rif à Casablanca, le procès en appel de Nasser Zafzafi et de ses compagnons s’est ouvert le mercredi 14 novembre à Casablanca. Le « groupe de Casablanca » compte désormais 39 détenus, puisque 11 des 49 condamnés en juin dernier ont été graciés par le roi Mohammed VI à l’occasion d’Aïd Al Adha.
Les avocats des détenus ont demandé au juge Hassan Tolfi une trêve de deux mois afin de préparer leur défense. Celui-ci leur a finalement octroyé 33 jours, reportant ainsi le procès au lundi 17 décembre prochain. Le choix du jour de la semaine est une « petite victoire » pour la défense, qui a demandé à ce que les audiences ne soient plus programmées le mercredi, jour de visite pour les familles des détenus à la prison d’Oukacha.
D’après TelQuel Arabi, la majorité des 39 détenus se sont montrés sarcastiques au moment de la traditionnelle vérification d’identité par le juge. Interrogés sur leur adresse de résidence habituelle, ils ont répondu qu’ils habitaient au pavillon 6 de la prison d’Ain Sebaâ. Certains d’entre eux ont même refusé de répondre, exigeant d’être jugés en territoire néerlandais, « puisqu’ils ont été accusés de séparatisme ou poursuivis uniquement, car nés aux Pays-Bas », ce qui leur a valu un rappel à l’ordre par le président, Hassan Tolfi.