Une unité de combat de la Marine royale marocaine a ouvert le feu en Méditerranée, le 25 septembre sur une embarcation rapide qui « transportait des candidats à l’immigration clandestine », rapporte un communiqué du ministère de l’Intérieur.
Selon la même source, la Marine a été « contrainte de tirer des balles » sur l’embarcation « conduite par un individu de nationalité espagnole qui se trouvait de manière suspecte dans les eaux marocaines, et ce après le refus d’obtempérer aux avertissements. »
« Quatre personnes ont été blessées à des degrés plus au moins graves lors de cette opération et ont été évacuées à l’hôpital provincial de la Préfecture de M’diq-Fnideq pour recevoir les soins nécessaires », ajoute un communiqué de la préfecture M’diq-Fnideq.
Selon la même source, l’embarcation a été saisie et une enquête a été ouverte.
Plus tôt dans l’après-midi, plusieurs médias marocains, citant une « source sécuritaire », annonçaient le décès d’une femme de nationalité marocaine à l’hôpital de Mdiq des suites de ces blessures. Une information qui a ensuite été démentie.
Citant les « autorités locales », l’AFP annonce en revanche un mort après des « tirs de la marine marocaine contre une embarcation de migrants en Méditerranée ».
Selon les mêmes sources, le pilote espagnol du go-fast a été interpellé.
Le 24 septembre, la Marine royale avait déjà annoncé avoir fait avorter, en collaboration avec la gendarmerie, une opération d’émigration clandestine à partir de la plage de Martil, dans la nuit du 22 au 23 septembre. Une unité opérant en Méditerranée avait déjà poursuivi une « embarcation de très grande vitesse », qui tentait de rejoindre la plage de Martil pour récupérer des candidats à l’émigration clandestine, a fait savoir l’État-major général des Forces armées royales, dans un communiqué.
Epaulée par deux embarcations rapides de la gendarmerie, l’unité de la Marine royale l’avait ensuite contrainte à prendre la fuite vers le large. Aucun candidat à l’émigration clandestine n’avait pu être embarqué, selon la même source.
En deux semaines, des vidéos montrant une embarcation rapide invitant les jeunes désirant immigrer à monter à bord sont devenues virales sur le Net marocain. Le 22 et 23 septembre, le nord du royaume a d’ailleurs connu des rassemblements de candidats à l’émigration, notamment sur les plages dans l’attente d’une « pateras Phantom » censée les amener en Espagne. À Martil notamment, plusieurs vidéos montrent des foules de jeunes Marocains, réclamant « l’harga fabor » (immigration clandestine gratuite).
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