Le retour de l’enjeu religieux dans les sociétés arabo-musulmanes imposa des combinaisons idéologiques propres à chaque pays. Au Maroc, la synthèse à laquelle contribuèrent plusieurs instances donna ce qu’on appelle aujourd’hui l’islam marocain. Dogme acharite, rituel et droit malékites, apport soufi, commanderie des croyants. On peut toujours discuter de la validité théologique de cet appareillage. Ou remettre en question sa prétendue permanence historique. Il n’en demeure pas moins que l’essentiel, du point de vue politique, est gagné : le pays peut émettre un soft power religieux à destination de son environnement…