On appelle un caractère débonnaire ou bonhomme celui qui, en l’absence d’une agression extérieure, se laisse aller à dormir sur ses lauriers. Il en va sans doute ainsi des peuples et des systèmes également. On peut dire du Maroc qu’il est débonnaire. En l’absence d’une crise, le pays se laisse aller insensiblement à sa pente médiocre. Les deux dernières décennies tracent ainsi un rythme quinquennal précis. En 2003, les attentats de Casablanca provoquent un choc épistémologique. Le diagnostic qui est fait est à la fois sécuritaire, idéologique et social. Il…