L’agence Naos Consulting a dévoilé, le 4 juillet, les résultats de l’étude conduite pour mieux comprendre ce qui bloque les investissements dans le textile marocain. En effet, selon les statistiques de Bank Al Maghrib (BAM), les encours dans ce milieu (6,2 milliards de dirhams à fin mars 2018) ne représentent que 7,4% du total de l’industrie manufacturière.
Conséquence d’une méconnaissance des modalités proposées par le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), avec lequel l’AMITH a conclu un accord dans le cadre du Plan d’accélération industrielle (PAI), ce déficit s’explique également par des offres non adaptées aux besoins de chacun des acteurs. Si les start-ups, les petites, moyennes et grandes structures sont relativement innovantes, les très petites entreprises (TPE) sont souvent sous-capitalisées voire surendettées, et leurs capacités d’investissement et de prise de risque limitées.
Pour y remédier, le cabinet casablancais préconise pas moins de 17 mesures, réparties en cinq axes principaux : la mise en place d’un fonds de restructuration mis à la disposition de tous; la création d’un incubateur au sein de l’École supérieure des industries du textile et de l’habillement (ESITH); l’élaboration de solutions spécifiquement dédiées aux TPE; la promotion de « services bancaires customisés » pour les « locomotives »; ainsi que l’appui aux « champions nationaux », notamment à travers des prêts participatifs.
Autant de suggestions qui pourraient aider l’AMITH à remplir les objectifs fixés par le contrat de performance du PAI, à savoir le déploiement d’écosystèmes pour la génération de 6 milliards de dirhams d’investissement, 60.000 emplois et 15 milliards de chiffre d’affaires additionnel en 3 à 5 ans.
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