Regain de tension à Al Hoceïma et ses alentours, où des manifestations et des actes de violence ont éclaté suite aux verdicts prononcés, le 26 juin, envers les 53 détenus du Hirak à Casablanca. Le coordinateur du comité de défense du Hirak à Al Hoceïma, Maitre Rachid Belaâli, dénombre pour l’instant « 12 individus ayant comparu devant le Parquet depuis la soirée du 26 juin ».
Parmi eux, cinq ont été présentés au procureur du roi près le tribunal de première instance, qui a décidé de poursuivre deux d’entre eux en état de liberté provisoire. Ils sont accusés de délits mineurs, tels que « participation à l’organisation d’une manifestation non déclarée », selon les dispositions de l’article 14 du dahir n° 1-58-377 relatif aux rassemblements publics.
Les sept autres personnes, soupçonnées d’avoir commis des crimes, ont comparu devant le procureur général près la Cour d’appel d’Al Hoceïma qui a décidé de les poursuivre entre autres pour « mise à feu à du bois disposé en tas et d’autres objets mobiliers (pneus, ndlr) » et « entrave à la circulation en plaçant sur une route un objet faisant obstacle au passage des véhicules », conformément aux dispositions de l’article 581 et 591 du Code pénal. Des crimes passibles de peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion ferme.
« Les détenus poursuivis pour crimes sont soupçonnés d’avoir mis à feu des pneus et du bois sur la voie publique à Boukidane, peu après l’annonce des verdicts dans le procès de Nasser Zafzafi à Casablanca », précise Me Rachid Belaâli, qui ajoute que « d’autres personnes sont actuellement en garde à vue et attendent d’être présentées aux parquets compétents ».
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