TelQuel: Qu’apporte ce système d’alerte météorologique de nouveau ?
Youabd Lhoussaine: Ce nouveau système de vigilance vient pour améliorer les systèmes d’alerte ordinaires dont disposait jusque-là la direction de la météorologie nationale. C’est un outil d’aide pour le suivi et la gestion des alertes météorologiques. Il s’agit d’un site web avec une carte géographique qui permet de suivre le développement des phénomènes extrêmes durant les prochaines 24 ou 48 heures, avec quatre couleurs : le vert, le jaune, l’orange et le rouge.
En cas de phénomènes extrêmes, c’est à dire dangereux, la partie géographique concernée est signalée en orange sur la carte. S’il y a des phénomènes très extrêmes prévus, ils sont indiqués en rouge. La couleur jaune, elle, est là pour prévenir sur des phénomènes qui peuvent se développer pour devenir des cas extrêmes. Enfin, le vert c’est pour dire que tout est normal et qu’il n’y a aucune vigilance particulière à avoir. Les couleurs les plus intéressantes pour nous sont le rouge et l’orange.
Le système concerne aussi la vigilance maritime. C’est le même principe : la bande côtière prend une des quatre couleurs selon l’intensité du vent et la hauteur de la houle. Dans le cas des phénomènes extrêmes, lorsqu’il y a par exemple une houle dangereuse qui peut dépasser les 5,6 mètres, il y a une vigilance particulière à avoir, soit orange, soit rouge pour les cas très extrêmes. Le système de vigilance permet aussi une visualisation plus simple de la situation météorologique du pays.
A qui s’adresse-t-il?
Il est destiné au grand public, mais aussi aux médias qui pourront faire le suivi de la situation journalière. En cas d’alerte, les médias électroniques notamment peuvent intégrer la carte de vigilance météo dans leurs sites web. Cela nous permet d’atteindre le maximum de personnes. Et lorsqu’il y a des alertes rouges ou oranges, un bulletin spécial de suivi est diffusé au grand public.
C’est un outil très important qui peut être utilisé aussi par les autorités publiques pour la gestion des alertes météo, et permet d’agir en conséquence.
Un ensemble de partenaires ont travaillé sur le projet, dont la direction nationale de la protection civile et le centre de veille et de coordination du ministère de l’Intérieur. Dans un premier temps, le système a été testé un an et demi avec la protection civile et d’autres partenaires. Les tests ont révélé des résultats satisfaisants concernant le taux de réussite de ces alertes.
Quels sont les phénomènes dits « extrêmes » ou « très extrêmes » concernés par le système de vigilance?
Il y a d’abord le vent fort, les fortes précipitations, les orages intenses, les vagues de froid et de chaleur. Ensuite, pour ce qui est de la partie vigilance maritime, sont considérés comme extrêmes, la houle dangereuse et les fortes chutes de neige. Dans le cas des vigilances orange et rouge, des alertes spéciales seront diffusées. Des consignes de comportements sont données à la population selon la gravité de chaque phénomène.
Il est à noter que c’est un système qui est semblable à ceux déjà en vigueur dans les pays européens, comme la France notamment, où cet outil a été intégré par les médias et le grand public. Lorsqu’il y a une période de canicule par exemple, une carte vigilance avec des couleurs pour les régions concernées est diffusée à grande échelle par les médias, le but étant que tout le monde puisse y avoir accès.
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