Il existait un discours bien rodé au sein de la diplomatie occidentale, distinguant entre le comportement raisonnable (le plus souvent occidental) et l’agitation insensée (des “régimes” du Sud). Le caractère raisonnable d’une diplomatie tient d’abord à sa prédictibilité: elle agit selon l’ordre des intérêts et des motivations transparentes. On peut, au vu de sa situation, de son économie, de sa culture politique, prédire le comportement d’un pays, sauf justement lorsqu’il tombe entre les griffes des “régimes”, terme générique désignant les pouvoirs qui s’opposent à l’Occident. L’irrationalité de Castro, de Milosevic,…