Une fille marche tranquillement dans la rue. Un homme assis au café se lève et l’interpelle sans gêne, le regard lubrique. “Psst, a zine, manchoufoukch ?”, “Hbiba zerbana ?”. Cette scène du quotidien, jouée par les comédiens du collectif Zankabla violence (la rue sans violence), les spectateurs du Centre des étoiles de Sidi Moumen de Casablanca l’observent mi-gênés, mi-curieux. Dans la deuxième partie de la pièce, les comédiens les invitent à dire ce qu’ils pensent de cette situation et à monter sur les planches pour participer au spectacle.
Sur scène, les filles se lâchent. Certaines semblent même oublier qu’il s’agit d’un jeu et crachent une haine trop longtemps retenue au visage du comédien. “Les hommes n’ont pas le droit d’agir comme ça avec nous. On doit le dénoncer”, lance fièrement l’une d’entre elles. Dans un contexte mondial…
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer