Il m’arrive rarement de citer Abdelilah Benkirane, mais je n’ai pas pu m’empêcher de saluer sa formule “royaliste mais pas makhzénien”, prononcée à l’occasion du congrès de la Jeunesse de son parti, il y a deux mois. Et si je la mobilise aujourd’hui, c’est qu’elle est plus que jamais pertinente. Makhzen, makhzénien, makhzéniste, ce sont là des notions vagues. Leur nébulosité en fait leur force d’ailleurs : quelque chose d’indéfini, lié au pouvoir, à la face sombre du…