Mezouar s'engage à observer une "distance" entre politique et patronat

Le tandem Mezouar-Mekouar  a officiellement déposé son dossier de candidature au terme d'un show-off méticuleusement organisé devant le siège de la CGEM.

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Salaheddine Mezouar accompagné de Fayçal Mekouar. Crédit: TelQuel

Ira, ira pas ? La question a été tranchée ce vendredi matin avec le dépôt officiel du dossier de candidature de Salaheddine Mezouar. 10h40, le service communication du tandem Mezouar-Mekouar y met les formes et prévient que les intéressés feront leur entrée en scène dans cinq minutes. Le parterre de journalistes s’impatiente sous une fine pluie.

11h00, au volant de sa Range Rover noire, l’ancien argentier du pays descend, accompagné de son colistier Fayçal Mekouar. Le duo se prête au jeu et prend la pose symboliquement, dossier de candidature à la main devant la CGEM. Un exercice de communication inédit jusque-là pour des élections du patronat.  « Les déclarations se feront à l’extérieur du bâtiment », apprennent les journalistes qui se pressent.

« Ma décision est née d’une volonté personnelle et pour défendre l’indépendance de l’organisation patronale », a déclaré Mezouar, à sa sortie du siège de la CGEM. « L’appartenance et les convictions politiques sont personnelles et n’empêchent pas de se présenter à ces élections », a-t-il enchaîné, répondant aux journalistes qui l’interrogent sur son affiliation politique au RNI et cette candidature qui a pris de court les observateurs.

Election par consensus

Salaheddine Mezouar s’est également engagé à observer une « distance » entre l’ensemble des acteurs politiques et la confédération patronale. Il a ajouté avoir reçu « les soutiens d’un grand nombre d’entreprises ».

L’élection du successeur de Miriem Bensalah cristallise l’attention médiatique. Et pour cause, les trois précédentes élections du patron des patrons avaient connu une candidature unique à chaque fois (Elalamy, Horani, Bensalah). Cette fois, le tandem Mezouar-Mekouar affronte l’industriel Marrakchi appuyé par Assia Aïouch Benhida. Ce vendredi, un nouveau concurrent s’est invité au scrutin, il s’agit de Khalid Dahami accompagné de Narjiss Loudiyi.

« Il ne faut pas oublier que le choix du candidat de la confédération patronale se faisait généralement par consensus », rappelle une source au sein de la confédération patronale. Quel que soit le futur président, il héritera d’une confédération renforcée: « l’institution est plus que jamais forte, ouverte sur l’Afrique, et a désormais droit de cité au parlement. Le siège de président est plus que jamais convoité », nous confie une source proche du dossier.

Il faut toutefois encore que la CGEM  valide les candidatures des trois binômes le 16 avril afin que le vote ait lieu le 22 mai.

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