Youssef Chahine nous manque. Il y a vingt ans, ce réalisateur égyptien donnait à voir à l’écran un feu incandescent, celui d’un autodafé d’écrivain et de ses œuvres. Ce film, Le Destin, avait pour décor le Languedoc, au XIIe siècle. Un traducteur des écrits d’Averroès y était jugé hérétique et condamné aux flammes. Et le cinéaste de conclure son long-métrage, une fresque efficace contre l’obscurantisme : “La pensée a des ailes, nul ne peut empêcher son envol”. Près de neuf siècles plus tard, loin de la fiction, au Maroc, un écrivain, Rachid…