L’Agence de développement digital (ADD) a tenu, en fin de semaine dernière, son tout premier conseil d’administration. Présenté en juillet 2016 devant le roi Mohammed VI, ce nouvel organe devrait être opérationnel dès le début de l’année 2018.
Vendredi 22 décembre 2017. Un jour à marquer d’une pierre blanche pour l’Agence de développement digital, dont la naissance avait été repoussée du fait du blocage gouvernemental de 2016-2017. Moins de cinq mois après l’adoption du projet de loi n°61-16 par la Chambre des représentants, ce nouveau département, placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Économie numérique, a tenu ce jour-là son premier conseil d’administration (CA).
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Présidée par le chef du gouvernement et le ministre de tutelle, la réunion a rassemblé tous les membres du CA, des représentants de l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) à ceux de l’Agence nationale pour la promotion des petites et moyennes entreprises (MarocPME), mais également de la Poste et du Groupement professionnel des banques du Maroc.
Étaient également présents les quatre « experts » nommés par Moulay Hafid Elalamy: Laila Bennis, cofondatrice de la « Happy Coders Academy Nadia Filali, chargée de la transformation digitale à la Caisse des Dépôts française; Tarik Fadli, fondateur de La Marocaine des e-Services et d’emoqataa.ma; et Ali Al Amrani, diplômé du MIT et de Stanford, spécialiste en management de l’innovation.
« Nous sommes satisfaits de la composition de cette équipe, qui est très représentative et respecte les parités hommes/femmes et public/privé », commente Saloua Karkri-Belkeziz, présidente de l’APEBI – Fédération marocaine des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring, rattachée à la CGEM.
« Nous ne partons pas de zéro »
Ce premier rendez-vous a été l’occasion de valider l’organigramme, de créer deux comités, l’un en charge de l’audit et l’autre de l’innovation et de l’investissement, ainsi que d’adopter le plan d’action et le budget pour la première année de fonctionnement.
Très concrètement, une dizaine de chantiers devraient aboutir dès 2018. « Nous ne partons pas de zéro. La plupart sont déjà lancés et vont juste passer sous la supervision de l’Agence », précise Saloua Karkri-Belkeziz.
La porte-parole des chefs d’entreprise du secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) cite par exemple le portail Chicaya, qui offrira aux citoyens marocains l’opportunité de porter réclamation en ligne contre leurs administrations, ou encore le portail interministériel qui leur permettra d’effectuer sur une même plateforme toutes leurs démarches administratives: renouvellement de documents d’identité, règlement de factures, paiement des impôts…
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Un directeur général devrait être prochainement nommé, en remplacement de l’intérimaire Khouloud Abejja. Quelque quatre-vingts cadres devraient également être recrutés, afin d’accélérer l’accomplissement du plan Maroc Digital 2020.
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