Les Arabes vont encore se réunir, débattre et dénoncer la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Dénoncer, c’est ce qu’on sait faire de mieux. Et c’est aussi tout ce qui nous reste comme moyen de pression sur le reste du monde. La reconnaissance par la première puissance mondiale de Jérusalem comme capitale d’Israël est un véritable choc psychologique pour le monde musulman. Mais c’était tellement prévisible. Promesse électorale de Trump, la décision a été votée à l’unanimité par les congressmen en 1995 déjà. Et Trump n’a finalement fait que respecter à la lettre le vote de son électorat et veiller au respect de la loi. Qu’ont fait les Arabes pour l’en empêcher ? Envoyer des lettres, passer des messages, exprimer leurs inquiétudes…
Des lettres et des mots qui, on l’imagine bien, ne font pas peur à Trump. Un Trump que les Arabes, les Saoudiens en tête, ont au contraire adoubé, l’engraissant au passage à coups de centaines de milliards de dollars de contrats d’armement. C’est cela la véritable Naksa. Etre incapable d’influer sur le cours de l’histoire, de défendre ses territoires, ses symboles sacrés… Pendant que l’autre, un petits pays dépourvu de rentes énergétiques, a investi sur l’éducation de sa population, misé sur la recherche scientifique et les nouvelles technologies, devenant un acteur incontournable du nouveau monde, une puissance militaire et économique, certes contestée, mais dont les talents sont reconnus par tous. Pleurer Jérusalem ne servira à rien. Tout comme une nouvelle Intifada est inutile. Car la vraie Intifada ne doit pas avoir lieu dans les rues du monde arabe, mais dans nos têtes.