“Le football est un jeu qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c’est toujours l’Allemagne qui gagne”. Aziz Akhannouch est un peu comme l’Allemagne que décrit le célèbre avant-centre des Three Lions, Gary Lineker.
Depuis qu’il est à la tête du RNI, il gagne tous ses matchs, sait exploiter toutes les occasions pour marquer, et sort toujours renforcé des situations difficiles. Comme ce zilzal qui a secoué les maisons Benabdallah, Laenser, Benkirane, toutes, mais pas la sienne. Même Hassad que l’on croyait intouchable en a été victime. Mais pas lui. Ni aucun des ministres de son parti, pas même Boussaïd aux Finances.
Le rapport de la Cour des comptes lui tresse même des lauriers, en notant que ses projets à lui, même s’ils ont connu un retard au démarrage, sont aujourd’hui bien avancés. Et dépassent même les objectifs de départ. Akhannouch a donc fait le job, comme d’habitude, échappant de fait à la purge royale. Sur cela, il n’y a rien à redire. Mais on oublie que c’est de son département — la Pêche — que tout est parti.
La première étincelle du Hirak a en effet été allumée il y a un an avec un espadon pêché illégalement au large d’Al Hoceïma et vendu à un poissonnier du port de pêche de la ville, le désormais célèbre à titre posthume Mohcine Fikri. Une affaire qui a conduit des “petites mains” à la case prison, mais dont la responsabilité politique n’a été assumée par personne jusque-là. La reddition des comptes est un beau principe. à condition qu’il s’applique à tous.