Selon un communiqué du MAECI, il a été signifié au diplomate algérien le caractère irresponsable, voire « enfantin », de ces déclarations, émanant de surcroît du chef de la diplomatie algérienne, censé exprimer les positions officielles de son pays au niveau international.
« Ces déclarations sans fondement ne sauraient porter atteinte à la crédibilité ni au succès de la coopération du Maroc avec les pays africains frères, et qui est largement saluée par les chefs d’Etat africains et appréciée par les populations et les forces vives du continent », souligne le communiqué, ajoutant que ces allégations mensongères ne peuvent justifier les échecs ou cacher les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux de ce pays, et qui touchent de larges franges de la population algérienne, notamment la jeunesse.
La même source relève que l’engagement pour l’Afrique ne peut être réduit à une question de ressources financières, sinon l’Algérie avec ses pétrodollars aurait pu réussir, notant qu’il s’agit plutôt d’une vision claire, volontariste et agissante, ayant foi dans les pays et peuples frères de l’Afrique et investissant en un avenir commun à leur côté.
A l’ère où les institutions autant que les populations ont un accès libre à l’information, nul ne peut bercer indéfiniment de mensonges l’opinion publique ou les opérateurs économiques, ni insulter leur intelligence sur la durée, poursuit le communiqué, déplorant que les propos tenus par le Ministre algérien sur des institutions bancaires et la compagnie aérienne nationale, témoignent d’une ignorance aussi profonde qu’inexcusable des normes élémentaires du fonctionnement du système bancaire et de l’aviation civile, tant à l’échelon national qu’international.
Du reste, l’action efficace et les efforts considérables du Maroc, notamment en matière de lutte contre les trafics de drogues, y compris en particulier les substances psychotropes en provenance de l’Algérie, sont largement connus au niveau international et reconnus par les institutions internationales spécialisées, souligne le MAECI.
Le royaume du Maroc, en condamnant ces propos affabulatoires, d’un niveau d’irresponsabilité sans précédent dans l’histoire des relations bilatérales, relève qu’ils coïncident avec la tournée régionale de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara, ainsi qu’avec les préparatifs du Sommet UE-Afrique, prévu fin novembre 2017 à Abidjan, fait remarquer la même source.
Face à ce développement inacceptable, le royaume du Maroc a décidé le rappel en consultation de son ambassadeur en Algérie, sans préjudice des actions que les institutions économiques nationales diffamées par le ministre algérien, pourraient prendre, conclut le communiqué.
(MAP)
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