Le clan proche de Hamid Chabat, actuel secrétaire général de l’Istiqlal, et les soutiens de Nizar Baraka, dont la candidature à la tête du parti paraît plus que probable, ne sont toujours pas d’accord sur les modalités d’élection des congressistes. Résultat: le congrès de l’Istiqlal qui doit élire un nouveau patron de la formation a été une nouvelle fois reporté. Cette décision a été prise au terme d’une réunion du comité préparatoire organisée le 11 mars à Rabat.
Le congrès de l’Istiqlal, initialement prévu les 31 mars, 1er et 2 avril a été reporté « à fin avril ou début mai », assure sans plus de précisons à telquel.ma Abdellah Bakkali, président du comité préparatoire. Officiellement, ce report est dû « au complexe Mohammed V où doit se dérouler l’événement et qui est occupé durant ces dates« , d’après la même source.
Toutefois,une source au sein du comité exécutif nous assure en off que ce sont des divergences autour des critères de choix des congressistes qui expliquent cet énième report. Ce sont en effet ces critères qui vont déterminer qui va participer à l’élection du futur secrétaire général, et donc en faveur de qui la balance de l’Istiqlal va pencher.
Le clan proche de Hamid Chabat, candidat à sa propre succession, avait proposé de se baser sur les résultats des élections communales de 2015, ainsi que sur ceux des législatives de 2016, mais également sur le nombre des habitants de chaque ville et région et sur celui des adhérents du parti pour désigner les congressistes. Le total devra ensuite être divisé afin de déterminer le quota de congressistes dans chaque ville et région.
Cette proposition avait été rejetée par Abdessamad Kayouh qui dirige la région du Souss-Massa et Hamdi Ould Rachid qui représente la région du Sahara, réputés proches de Nizar Baraka. Pour eux, accepter ces critères voudrait dire qu’ils seront minoritaires lors du prochain congrès du parti alors qu’ils visent une représentation équilibrée. Ils proposent d’y ajouter les conseillers communaux et différents présidents de conseils.
« Ces divergences ont persisté lors d’une réunion du comité exécutif vendredi. Pour éviter l’implosion du parti, il a donc été décidé de laisser plus de temps », nous assure notre source en off, qui nous précise qu’une telle décision est favorable au clan Kayouh/Ould Rachid.
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