Le débat sur l’interdiction de la burqa au Maroc dérape. Driss El Ganbouri, spécialiste des mouvements islamistes, a ainsi été qualifié « d’apostat » et menacé de mort sur la page Facebook officielle de l’ancien détenu salafiste Cheikh Hassan Kettani. Les appels au meurtre ont été proférés par les disciples de ce dernier, cachés derrière des profils anonymes.
El Ganbouri s’est attiré leurs foudres pour avoir critiqué une conférence de presse organisée le 19 janvier par la commission de la défense des détenus salafistes. Ladite conférence avait pour but de contester la décision du ministère de l’Intérieur d’interdire la production et la vente de la burqa. Driss El Ganbouri avait estimé que les protestataires induisaient l’opinion publique en erreur, en provoquant « un amalgame voulu entre le hijab islamique et la burqa afghane« , alors que les salafistes savent faire la différence entre les deux.
Contacté par Telquel.ma, Driss El Ganbouri a expliqué qu’il pourrait s’en remettre à la justice « si les menaces se développent« . « Je dois me protéger, je suis toujours en danger, vu la sensibilité des thématiques que je traite dans mes recherches », affirme le spécialiste des mouvements islamistes.
Lire aussi: Burqa: une interdiction et des questions
Lire aussi: Zakaria Boualem et la burqa
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer