Les interrogatoires dans le cadre de l’enquête détaillée avec les personnes poursuivies dans l’affaire de la mort de Mouhcine Fikri se sont terminés dans la matinée du 9 décembre. « Les mis en cause ont réitéré devant le juge d’instruction leur innocence », nous déclare Saïd Bachrioui, un des avocats de la défense.

Les onze individus poursuivis ont été interrogés dans le cadre de cette affaire pour élucider les circonstances de la mort de Mouhcine Fikri, le marchand de poissons mort broyé par le mécanisme de compactage d’une benne à ordures, après qu’il eut protesté contre la confiscation de son espadon. L’avocat nous explique que les personnes poursuivies, présentes au moment du drame, « ont seulement reçu l’ordre de venir sur place ». Les autorités locales, a-t-il ajouté, « ne sont venues que quand ils ont reçu l’ordre de la destruction [de la marchandise] pour l’exécuter. C’est ce que dit la décision prise par le délégué de la pêche, qui a été appelé par la police pour donner l’ordre finale après un avis négatif du médecin vétérinaire, qui a décidé de pas autoriser la mise à la consommation [du poisson] ». Et de poursuivre : « Les fonctionnaires de la pêche maritime expliquent, quant à eux, qu’ils n’ont rien à voir avec l’exécution de la décision de destruction de la marchandise ».

Après cette enquête approfondie, il appartient au juge d’instruction soit de décider les poursuites -donc d’aller vers un procès- ou alors de classer le dossier sans suite. Il s’agit de deux agents d’autorité, du délégué de la pêche maritime, d’un chef de service à la délégation de la pêche maritime, du médecin chef du service de la médecine vétérinaire et de trois employés de la société de nettoyage. À ceux-là s’ajoutent trois autres individus, poursuivis en état de liberté.

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