Oussama Atar, belgo-marocain, nie être "le cerveau" des attentats de Bruxelles

Le supposé commanditaire des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles clame son innocence dans une lettre adressée à sa mère, dévoilée par le journal belge La Dernière heure.

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« Chère mère, j’espère de tout coeur que ma lettre te trouvera en très bonne santé ». C’est avec ces quelques mots que le Belgo-Marocain de 32 ans, Oussama Atar, commence une longue lettre à sa mère, avant de la rassurer : « Je vais très bien. Mon fils se porte très bien et grandit vite ».

Il explique ensuite ne pas être le « mentor ou le cerveau » des attentats de Bruxelles de mars dernier. « Non je ne suis pas Oussama ben Laden, ni la main droite de Abou Bakr Baghdadi (le chef de l’EI) », affirme aussi le suspect le plus activement recherché des attentats.

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Ce vétéran du jihad, passé par les geôles américaines d’Irak dans les années 2000, est soupçonné d’avoir agi depuis la Syrie sous le surnom « Abou Ahmad».

D’après une source proche de l’enquête en France, il serait « le seul coordinateur depuis la Syrie à avoir été identifié en l’état des investigations » sur ces attentats perpétrés par une même cellule franco-belge agissant au nom de l’organisation Etat islamique (EI).

Une histoire de famille

« Je n’étais pas au courant de ce que Brahim et Khalid projetaient », écrit Oussama Atar. Il fait ici allusion aux frères El Bakraoui, ses cousins éloignés qui se sont fait exploser avec un troisième kamikaze dans les attentats de Bruxelles. Oussama Atar assure n’avoir « plus jamais eu de contact avec eux » depuis son départ de Belgique.

L’entourage familial du Belgo-Marocain a lui aussi été ciblé par l’enquête belge sur les attentats de Bruxelles et de Paris. Son jeune frère Yassine a été arrêté cinq jours après les attentats de Bruxelles et des proches, notamment sa soeur Asma et leur mère, Malika Benhattal, ont fait l’objet de plusieurs perquisitions depuis l’été. Toutes deux avaient même été brièvement interpellées le 12 août.

Si l’intéressé dément la version des enquêteurs, il n’évoque pas les attaques du 13 novembre à Paris, dans sa lettre reproduite intégralement sur le site de la DH.

(Avec AFP)

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