La quatrième commission de l’ONU, qui travaille sur les domaines des politiques spéciales et de la décolonisation s’est réunie le 17 octobre. Cette commission, qui a été le théâtre d’une violente rixe entre l’ambassadeur marocain aux Nations Unies Omar Hilale et son homologue vénézuélien au mois de juin, s’est notamment attelé à la question des camps de Tindouf.

Une réunion durant laquelle l’ambassadeur du Maroc est intervenu au sujet de la population de ces camps, qu’il a estimée « à moins de 30 000 » selon l’agence de presse MAP. Le diplomate a également plaidé au nom de la population des camps, affirmant que celle-ci est privée de « de l’assistance humanitaire qui leur est fournie par la communauté internationale, comme cela a été confirmé par les rapports d’investigation du HCR, du PAM et de l’Office anti-fraude de l’Union européenne (OLAF) ».  En 2015, l’OLAF avait épinglé l’Algérie pour sa gestion de l’aide humanitaire européenne destinée aux camps de Tindouf. Dans son rapport, l’institution européenne avait fait état d’un « détournement » de cette aide annuelle de dix millions d’euros par des responsables algériens et des membres du Polisario. L’ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies a également affirmé que l’Algérie « prélève la TVA sur les produits d’assistance humanitaire destinés aux populations nécessiteuses des camps de Tindouf » selon la même source.

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La population des camps de Tindouf est estimée à 165 000 personnes par les autorités algériennes. Le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), qui est l’un des fournisseurs d’aides humanitaires aux camps estime, quant à lui, la population de ces derniers à 90 000 personnes, en se basant sur des images satellites, car il n’a pas pu effectuer de recensement des habitants qui est réclamé depuis plusieurs années par le Maroc. Le royaume estime que le Polisario détourne l’aide humanitaire destinée aux camps.