Vidéo: Dispute entre les ambassadeurs marocain et vénézuélien à l'ONU

L'altercation entre les deux ambassadeurs a eu lieu lors d'une réunion du Comité spécial sur la décolonisation de l'ONU sur le conflit du Sahara.

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Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU. Crédit: DR
Omar Hilale, ambassadeur du Maroc auprès de l'ONU. Crédit: DR

Le 14 juin, le Comité spécial sur la décolonisation de l’ONU consacrait une réunion au conflit du Sahara. Une réunion, présidée par l’ambassadeur vénézuélien, durant laquelle les ambassadeurs de pays favorables aux thèses du Polisario se sont succédé pour prendre la parole. Pendant près de 33 minutes, les ambassadeurs de l’Ouganda, de la Namibie, du Nicaragua, de l’Ethiopie, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie, de l’Equateur, de l’Angola ont pris la parole pour réclamer notamment « le droit de la population du Sahara [occidental] à l’autodétermination ».  Seule exception, l’ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda qui a exprimé son « soutien à l’initiative marocaine ».

L’ambassadeur du Maroc Omar Hilale a, ensuite, pris la parole pendant une vingtaine de minutes durant laquelle il a retracé les développements historiques concernant le dossier du Sahara. C’est ensuite l’ambassadeur algérien qui a pris la parole avant que l’ambassadeur du Venezuela n’invite Ahmed Boukhari, représentant du Polisario à l’ONU, à prendre la parole en tant que représentant du « Front Polisario et du Sahara [Occidental] ».

C’est à ce moment-là (environ une heure après le début de la session), qu’Omar Hilale intervient. Pour le diplomate marocain, le représentant du Polisario « n’a pas demandé à être entendu […] et de ce fait vous [l’ambassadeur vénézuelien, NDLR] ne pouvez pas lui céder la parole […] c’est une violation des règles, des procédures et des pratiques de cette commission ».  Hilale signale également que le représentant du Venezuela ne peut inviter Ahmed Boukhari à prendre la parole en tant que « représentant du Sahara occidental » signalant qu’il peut parler « du Sahara mais ne peut pas représenter le Sahara Occidental ».

S’en suit un échange d’une dizaine de minutes durant lequel le représentant du Venezuela accuse l’ambassadeur du Maroc, Omar Hilale, de chercher à « saboter » la réunion et d’essayer de « changer les règles » en voulant « imposer son point de vue au comité ». Omar Hilale , de son côté, accuse le représentant du Venezuela de vouloir faire « ce qui se fait à Caracas [la capitale du Venezuela, NDLR] ». À l’issue de cette réunion, Omar Hilale a déclaré que le diplomate vénézuélien « a une position idéologique » sur la question du Sahara et va « à l’encontre des règles du comité ».

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